Mon terrain de jeu : la mythologie !

Ce blog propose une immersion ludique dans les multiples mondes de la mythologie. Il présente notamment "Battlelore Mythologie", ma propre adaptation de Battlelore.

Dans chaque Livret d'Armée, vous trouverez tout ce qu'il vous faudra pour jouer : un descriptif de la mythologie du peuple, les cartes d'unités, les cartes de Lore, les cartes de commandement et les terrains spéciaux, les marqueurs...

J'ai le projet d'ajouter progressivement des Livrets d'Armée pour les différents peuples de l'Antiquité, et de les illustrer.

Ce blog présente également des aventures jouées avec la règle Labor of the Gods, et des aventures de jeu de rôle.

Enfin, vous y trouverez quelques pages Histoire
qui exposent plus ou moins brièvement l'histoire de la région.

J'espère que ce blog vous inspirera à transposer la riche imagination de peuples disparus sur vos tables de figurines...

La période 725-675

Par rapport à la période précédente, la grande nouveauté pour celle de 725-675 est l'épanouissement de nombreuses civilisations en Méditerrannée occidentale.

Dans les vallées du Tigre et de l'Euphrate, c'est l'Empire Assyrien qui domine; les rois Sargonides portent l'Empire à son apogée.  Sargon II (722-705), Sennacherib (704-681), Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-627) vont intégrer dans l'Empire le royaume d'Israél (721), les derniers royaumes néo-Hittites (717) et l'Urartu (714).  Peu après, ils assailliront l'Egypte (671-667) et pilleront l'Elam (646).  Babylon est intégré dans l'Empire en -728 ; elle ne cesse cependant de se rebeller, ce qui lui vaut une nouvelle déstruction en -689.  Elle ne sera reconstruite que vingt ans plus tard.

Le Levant, outre les royaumes sous domination assyrienne, inclut le royaume de Juda.  Les Juifs résistent aux attaques assyriens et soutiennent victorieusement le siège de Jérusalem en -701.  En Palestine se trouvent les cités-états philistins (Ashkelon, Gat, Gaza,...).  Dans le sud syrien et le Liban se situent les cités Phéniciennes, dont les plus illustres sont Byblos, Sidon (ruinée par les Assyriens en -677) et Tyr.  Les Phéniciens ont essaimé partout dans la méditerrannée occidentale depuis le IXe siècle, en particulier à Carthage et en Sicile.  Philistins et Phéniciens sont soumis par les Assyriens, mais se révoltent, avec l'aide égyptienne, en -704.

L'Anatolie centrale est dominé par le royaume de Phrygie, dont Midas est roi de -715 à -676.  Vers la fin de son règne, il doit faire face aux Cimmériens.  Sa mort entraîne la chute de son royaume.  Son emprise est remplacé par celui des Lydiens, qui eux-mêmes subissent d'importantes déstructions de la part des Cimmériens.  Les Lydiens ne chasseront définitivement ce peuple ravageur qu'en -610.

Les Balkans occidentaux, tout comme l'Ionie, sont occupés par des peuples Grecs.  Si certains peuplades grecs gardent un cadre tribal, avec ou sans royauté (Macédoniens, Epirotes, Etoliens par exemple), le polis, la cité-état, parfois regroupées en ligues, est la norme depuis un siècle, surtout dans le sud de la péninsule.  Les polis les plus glorieuses sont Sparte, Argos, Corinthe, Athènes et Thèbes. 

Les Grecs ont développé une nouvelle façon de combattre, la phalange hoplitique, qui fait d'eux des alliés et des mercenaires très recherchés.  La première bataille hoplitique traditionnellement retenue est celle de Hysiai en -669 mais il est probable que les cités-états employaient des phalanges au moins dès la deuxième moitié du VIIIe siècle.

Malgré ses guerres incessantes, le monde grec est uni non seulement par un sentiment de communauté linguistique et réligieux mais également par des institutions panhellènes.  Parmi eux les Jeux Olympiques, fondés selon la tradition en -776.

Notre période est celle de la première vague de colonisation par les peuples grecs, qui fondent des colonies en Sicile (Syracuse en -733, entre autres) et en Italie du Sud (Tarente en -706,...).  La deuxième vague, plus généralisée et qui touchera la Mer Noire, la Libye et la Gaule est plus tardive, à partir de -625.

Les Balkans orientaux sont constellés de royaumes Thraco-Scythes.

L'Italie est occupé par la première vague des peuples italiques.  Parmi eux, un certain Romulus, roi d'un petit tribu de Latins, a fondé la modeste ville de Rome vers -750.  Cette ville bénéficie d'une excellente positionnement commerciale.  Pour l'heure, elle ne réunit que quelques humbles villages à l'intérieur d'une enceinte rupestre.  En revanche, les sept collines sur lesquels elle est perchée deviendront un jour celèbres dans l'Univers entier.

Comme les autres peuples barbares ou semi-barbares de l'Italie, les Latins baignent dans le rayonnement intense de la culture Etrusque.  Regroupé en une confédération de douze cités, les Etrusques, maîtres de l'architecture, des arts plastiques, de la planification des villes et dotés de croyances réligieuses très développées n'ont pas encore atteinte l'apogée de leur civilisation.  Les frictions avec les Grecs installés en Italie ne viennent que de commencer.

Sur leurs marches septentrionales, l'expansion Etrusque est freiné par les Ligures (un peuple alpin, antérieur aux envahisseurs indo-européens).  Au-delà des Ligures se situent les impressionnants peuples Celtes, dont les marchands fréquentent épisodiquement les ports de la Méditerranée.

Après la mort du dernier Ramesside du Nouvel Empire, l'Egypte est morcelé sous la coupe de dynasties étrangères : d'abord des princes libyens, puis, à partir de -727, des Pharaons koushites.  Le Kushite Piânkhy, le premier des "Pharaons Noirs", parvient presque à réunifier l'Egypte à sa mort en -716.  Lui succède Chabaka (716-702), qui parachève l'unification et entame une règne est pacifique, puis Chabataka (702-690).  Ce dernier vient en aide aux rois phéniciens et philistins qui se sont soulévés contre la domination assyrienne en -704.  Son frère Taharqa (690-664) le succède.  Militaire valoureux, il ne peut cependant empêcher les attaques assyriennes contre son royaume à partir de -677, qui termineront par leur mainmise sur l'Egypte jusqu'en -645.

La ville de Carthage a été fondée en -814, par des colons Phéniciens de Tyr.  A cette époque, Carthage n'a pas encore pris l'ascendant sur les autres cités phéniciennes, et sa rivalité avec les Grecs de Sicile appartient au lointain futur.  Celle avec Rome aussi : pour l'instant, Carthaginois et Latins commercent paisiblement et signeront plusieurs traités d'alliance.