Mon terrain de jeu : la mythologie !

Ce blog propose une immersion ludique dans les multiples mondes de la mythologie. Il présente notamment "Battlelore Mythologie", ma propre adaptation de Battlelore.

Dans chaque Livret d'Armée, vous trouverez tout ce qu'il vous faudra pour jouer : un descriptif de la mythologie du peuple, les cartes d'unités, les cartes de Lore, les cartes de commandement et les terrains spéciaux, les marqueurs...

J'ai le projet d'ajouter progressivement des Livrets d'Armée pour les différents peuples de l'Antiquité, et de les illustrer.

Ce blog présente également des aventures jouées avec la règle Labor of the Gods, et des aventures de jeu de rôle.

Enfin, vous y trouverez quelques pages Histoire
qui exposent plus ou moins brièvement l'histoire de la région.

J'espère que ce blog vous inspirera à transposer la riche imagination de peuples disparus sur vos tables de figurines...

samedi 7 juin 2014

Héros d'Antan





Ordre de Bataille : 2 unités

Classe : Héros

Carte Battlelore :


Option Yima, Thraetona ou Kereçaçpa




Option Rostam



Option Kay Khosrow ou Vishtasp



Option Haxamanish



Présentation :



Comme tous les peuples, les Iraniens avaient leur héros, que Zoroastre ne put ignorer.  Si leur geste est traité de façon sommaire dans les textes sacrés, elle est amplement développée dans l’ouvrage médiéval, le Shah Nameh (le « Livre des Rois »).  Dans le texte qui suit, je donne le nom du Shah Nameh entre crochets [ ].

Yima [Jamshid] est le troisième roi de la dynastie légendaire des Paradhâtas, établie à la septième génération après la Création.  C’est à Yima qu’Ahura Mazdâ revèle pour la première fois sa Loi.  Le Roi s’engage à multiplier les biens terrestres d’Ahura Mazdâ, à nourrir et à protéger la nature bénéfique.  Il fait de la terre un lieu paradisiaque et enferme les dévas en Enfer.
Hélas, il finit le prisonnier de son propre orgueil.  La lumière divine l’abandonne lorsqu’il se déclare supérieur à Ahura Mazdâ et il meurt aux mains d’un usurpateur, Zahhak.

Pendant le règne de l’usurpateur est né Thraetona [Feraydun]. « Aussi haut qu’un cyprès, aussi important pour la terre que la pluie, aussi important pour l’âme que la sagesse », il survit au meurtre de son père par Ahriman, et est nourrie par une vache.  Sa mère le retrouve et l’emmène en exil en Inde, où il acquiert des pouvoirs magiques.  Ainsi préparé, et armé d’une masse d’armes « comme un fragment d’une montagne » il renverse Zahhak.

Ce roi règne ensuite pendant un demi-millénaire et « à la place des ronces et des mauvaises herbes, il plante des cyprès et des roses ».  Agé, « sa tête blanche comme le camphre, ses joues comme des pétales de rose, son cœur empli de paix et sa parole empreinte de douceur »   il divise le monde entre ses trois fils.  L’aîné, Salm, hérite l’Occident ; le deuxième, Tur, l’Orient ; le cadet, Iraj, reçoit l’Iran et le Moyen Orient.  Jaloux de leur cadet, Salm et Tur sont séduits par Ahriman et tuent Iraj.

Dans la confusion qui suit, entre en scène une deuxième lignée d’héros, présentés dans le Shah Nameh comme des rois de l’Iran oriental.  Le premier est Sam, qui joue un grand rôle dans le Shah Nameh mais est plutôt absent des textes avestiques.  Son fils Kereçaçpa [Karshasp, Zal] est né prématurément vieilli – avec une tête de cheveux blancs – ce qui lui vaut le rejet de son père.  Il est élevé par un oiseau fabuleux, le Simorgh.  Connu par l’Avesta comme un immense guerrier, tueur de dévas et de monstres, il est dans le Shah Nameh un héros errant, qui tombe amoureux de Rudabeh.  Elle est nulle autre que la petite-fille de Zahhak.  Malgré les réticences de son père, Kereçaçpa / Zal finit par l’épouser après avoir gagné sa main dans un « test de sagesse ».

Du « garçon élevé par un oiseau sauvage » (Zal) et de la « fille d’un démon » (Rudabeh) est né Rostam, le mieux connu des héros iraniens.  Il rappelle par beaucoup de traits le Héraklès grec.  Doté d’une force prodigieuse, ainsi que d’une piété inébranlable, il est l’infatigable conseiller et sauveur des rois iraniens.  Pour secourir l’un d’entre eux, il doit traverser le pays des déva.  Cette quête l’oblige à affronter sept défis épiques qu’il serait hélas trop long de détailler ici.  Dans tout, Rostam est secondé par sa fidèle Rakhsh, un destrier gris qui, seul, est assez fort pour supporter le « corps de mammouth » de son maître.  Les armes de Rostam sont le lasso, l’arc et la masse et il est vêtu d’une peau de léopard.  Comme Héraklès, son destin est de tuer son propre fils.  Aveuglé par l’orgueil, il ne reconnaît pas sur le champ de bataille ce jeune prodige qui, par une cruelle tour du destin, se trouve dans les rangs de l’armée adverse.

Jusqu’à la fin de sa vie, Rostam remporte des victoires innombrables sur les ennemis de l’Iran.  Il meurt lors d’une partie de chasse, lorsqu’il tombe dans un guet-apens organisé par ses ennemis qu’il périt avec Rakhsh dans une fosse remplie de pieux.


Dans la série de guerres qui suit le meurtre d’Iraj, la lignée des Paradhâtas a failli.  Eternellement dans le rôle de fidèles conseiller à la monarchie, Kereçaçpa joue le « faiseur de roi » et choisit pour souverain Kay Qobad, inaugurant ainsi la dynastie des Kayanids.

Le troisième roi de cette dynastie est Kay Khosrow.  Fils d’une princesse touranienne, il est élevé par des bergers puis se trouve à la cour des ennemis ancestrales de l’Iran.  C’est l’héros Rostam qui le ramène en Perse où son grand-père abdique et lui laisse le trône.

Kay Khosrow est l’archétype du bon souverain.  Un jour, craignant de finir comme l’orgueilleux Yima [Jamshed], il abdique et quitte la cour avec ses proches lieutenants.  Un matin, dans les montagnes, il disparaît de la face de la terre.  Certains de ses fidèles, qui n’ont pas souhaité le quitter et qui n’ont pas écouté ses avertissements, meurent dans le terrible orage qui suit sa disparition.  Il est dit qu’à l’heure du Frashegird il deviendra à nouveau le roi du monde.

A Kay Khosrow succède Lohrasp, et à Lohrasp succède Vishtasp [Goshtasp].  C’est ce dernier qui accueille Zoroastre à sa cour et protège et propage la religion zoroastrienne naissante.  Il est le dernier des Kayanides et une guerre civile déchire l’Iran à sa mort.

Darius Ier appartient au clan royal mais n'est pas dans la succession.  C'est probablement lorsqu'il renverse l'usurpateur (ou qui usurpe lui-même le trône, selon la version que l'on préfère) qu'il invente de toutes pièces un héros fondateur pour son clan, Haxamanish.  Ce héros mythique aurait été élevé par un aigle.  Les Grecs le connaissent sous le nom de Akhaimenês, d'ou Achéménides....

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